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5 questions à Mathilde David, chargée de projet éolien en mer

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Dans le but de valoriser les différents métiers qui participent à la mise en place d’un parc éolien en mer, nous avons interviewé Mathilde David, chargée de projet éolien en mer. Elle revient sur son quotidien entre la capitale et la Normandie et les grandes étapes de sa formation. 

 

chargée de projet éolien
Mathilde David
Chargée de projet éolien en mer
30 ans, Paris / Normandie

 

Mathilde, à quoi ressemble la journée type d’une chargée de projet éolien en mer ?

Dans mon métier, il n’y a pas de journée type. En effet, je suis amenée à me déplacer régulièrement entre la Normandie et Paris, tout dépend de l’actualité du projet et de ses impératifs.
J’ai deux types de missions principales :

  • D’un côté, travailler avec les acteurs du territoire (institutionnels, acteurs de l’emploi et de l’insertion, associations etc.) pour en faire des ambassadeurs du projet et permettre au parc éolien d’être le plus adapté possible à son territoire ;
  • D’un autre côté, en interne, représenter le territoire auprès de l’équipe projet et m’assurer que tous nos engagements vis-à-vis de l’Etat et du public soient respectés et mis en œuvre.

Je navigue ainsi beaucoup entre la Normandie et Paris, je n’ai pas le temps de m’ennuyer d’autant plus que je travaille en parallèle sur le parc de Fécamp pour les mêmes missions !

Quelles sont les qualités indispensables à l’exercice de ton métier ?

L’ouverture, le relationnel et la capacité à travailler en réseau sont assez indispensables.
En effet, dans mes missions, je suis en permanence en contact avec l’équipe projet et les acteurs du territoire pour construire nos actions communes.
Pour s’adapter aux besoins du projet mais aussi du territoire, il faut aussi être polyvalent, avoir un petit côté « couteau suisse ». Je rajouterai qu’il faut aussi être mobile. Je passe environ 50% de mon temps en Normandie, et c’est essentiel pour s’engager dans un projet de territoire comme celui-ci.

Peux-tu revenir sur les grandes étapes de ta formation, de ton parcours ?

 J’ai toujours été intéressée par l’environnement. J’ai d’abord intégré Sciences Po Rennes pour faire un master en management de projet, puis les Mines de Paris pour me spécialiser en gestion de l’environnement. J’ai d’abord commencé à travailler dans la RSE et la gestion des déchets.

Ces premiers postes m’ont donné envie de poursuivre mon engagement sur des sujets environnementaux. Alors quand l’opportunité de rejoindre le secteur dynamique de l’éolien en mer s’est présentée, je n’ai pas hésité. J’ai d’abord travaillé pour d’autres projets français de l’éolien en mer, notamment celui de Dieppe-Le Tréport, puis j’ai rejoint EDF Renouvelables pour participer activement au projet du Calvados mais aussi à celui de Fécamp.

Mon parcours m’a appris à mieux comprendre le contexte et les enjeux liés à l’énergie et aux problématiques de la transition énergétique. Il m’a aussi appris à appréhender des sujets plus techniques et à échanger sur l’ensemble de ces sujets avec différents types de public.

Quelle est ta motivation chaque matin ?

Ma mission est plus qu’un métier, c’est un engagement ! Outre mes convictions personnelles liées aux questions environnementales, je suis fière de participer à des projets d’envergure pour les territoires et la transition énergétique. Ces projets ont du sens et sont créateurs de valeur à l’échelle du territoire. Des emplois vont être créés en Normandie grâce à ces projets et c’est pour moi une belle raison de s’investir.

Et pour finir, livre, chanson, ou autre, quel objet symbolise ton apport au projet ?

J’aime beaucoup le livre sur l’histoire de Surcouf, l’un des plus grands corsaires malouins. Le livre décrit ses aventures en mer et comment il s’est toujours engagé pour les causes qui lui sont chères. Mais j’hésite quand même avec la gastronomie normande… le fromage et les fruits de mer sont mes péchés mignons !