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5 questions à Paul Tomasi, responsable transport & construction en mer

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Dans le but de valoriser les différents métiers qui participent à la mise en place d’un parc éolien en mer, nous avons interviewé Paul Tomasi, responsable transport et construction en mer. Passionné par le domaine maritime, il revient sur son quotidien et les qualités indispensables à l’exercice de son métier.

Responsable transport et construction en mer - parc éolien en mer du calvados

Paul Tomasi
Responsable transport & construction en mer
41 ans, Paris / Normandie

 

Paul, à quoi ressemble la journée type d’un Responsable transport & construction en mer ?

Parmi mes tâches quotidiennes, on peut citer la revue de documentation technique et contractuelle émise par les différents sous-traitants, il y a aussi une partie significative de réunions au sein de l’équipe et avec les intervenants extérieurs ; enfin il y a une partie déplacement sur site pour s’assurer du bon déroulement d’opérations effectuées régulièrement telles que chargement/déchargement depuis un navire, visite de chantiers et participation aux activités en mer à bord des navires de construction. Il y a donc une activité préparation des tâches en amont qui est suivie par une phase de construction sur site.

Quelles sont les qualités indispensables à l’exercice de ton métier ?

Il faut être rigoureux car ces activités impliquent de gros navires équipés de grues. Ils ont des capacités de plusieurs milliers de tonnes et une logistique impressionnante pour acheminer tous les équipements et personnels jusqu’au site du parc éolien en mer. Cela implique que des risques existent pour les employés participant à ces opérations sur site. Nous nous devons d’être préparés à l’exécution de ces tâches afin d’en minimiser les impacts possibles. Être aussi, capable d’absorber une grosse quantité de travail lorsque les activités en mer sont en cours, tout en maintenant un niveau élevé de concentration pour revoir les demandes urgentes émises sur site ainsi que les comptes rendus d’activité.  Cela permet de s’assurer que les travaux sont réalisés en accord avec la documentation d’ingénierie approuvée avant le lancement des opérations. Enfin, savoir bien communiquer est aussi important sur un chantier ou à bord d’un navire. En effet, on y trouve différentes cultures, langues mais un seul but commun à atteindre ensemble.

Peux-tu revenir sur les grandes étapes de ta formation, de ton parcours ?

Mon terrain de jeu a toujours été la Mer (bien plus que la terre ou la montagne) ; j’ai donc orienté ma carrière pour passer le plus de temps en bord de mer ou sur la mer. Je suis d’abord passé par une classe préparatoire aux grandes écoles puis j’ai intégré une école d’ingénieurs généraliste avec spécialisation « Génie Maritime ». J’ai commencé à travailler pour une entreprise faisant du forage dirigé sur des chantiers au Brésil. Ensuite, j’ai passé treize ans sur des chantiers de construction en mer profonde. Enfin j’ai participé à l’installation de turbines marémotrices au Canada et en France avant de rejoindre les équipes de EDF Renouvelables, acteur majeur de la transition énergétique dans le monde.

Quelle est ta motivation chaque matin ?

Je suis fier de participer au développement des premiers parcs éoliens en mer français. C’est important pour moi de faire quelque chose d’utile pour mon pays et qui est, en plus, en ligne avec mes convictions personnelles. C’est une chance de pouvoir faire ce qu’on aime et de ne pas aller au travail « à reculons ». Une autre partie de ma motivation est aussi liée à l’équipe à laquelle j’appartiens qui est très soudée avec laquelle je prends plaisir à travailler. 

 Et pour finir, livre, chanson, ou autre, quel objet symbolise ton apport au projet ? 

“Ohé Ohé matelot, matelot navigue sur les flots…”, vous connaissez la suite !
C’est plutôt cette partie « Maritime » là que j’amène avec mon expérience passée et mon souhait de réaliser ces travaux le mieux possible pour protéger notre environnement.