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5 questions à Badr El Bakkay, Ingénieur Construction Offshore

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Dans le but de valoriser les différents métiers qui participent à la mise en place d’un parc éolien en mer, nous avons interviewé Badr El Bakkay, ingénieur en Construction Offshore. En charge de la coordination des activités en mer sur tout le périmètre du parc éolien, il revient sur son quotidien et ses différentes fonctions au sein du parc. 

ingénieur en construction offshore

Badr El Bakkay
Ingénieur Construction Offshore
33 ans

 

Badr, à quoi ressemble la journée type d’un ingénieur Construction Offshore ?

En tant qu’ingénieur Construction Offshore, je suis en charge de la coordination des activités en mer sur tout le périmètre du parc éolien ; en amont des opérations afin d’identifier les potentielles interférences ou coactivités entre les intervenants des différents lots – sous-station, fondations, turbines, câbles etc. –, et tout le long de la phase de construction afin de m’assurer du bon déroulement des opérations dans le respect des procédures et des réglementations.

Il n’y a donc pas de journée type dans mon métier. Il faut s’adapter tous les jours aux activités et aux besoins du moment.

 

Quelles sont les qualités indispensables à l’exercice de ton métier ?

L’exercice de mon métier exige une rigueur et une capacité critique à remettre en question les méthodes et procédures existantes. Il est important de réaliser un travail exhaustif d’identification et évaluation des risques liés aux opérations de construction en mer afin de les éliminer ou de les réduire à un niveau acceptable, tout en déployant des mesures de contrôle. Il est donc indispensable de s’assurer que l’exécution de nos opérations ne mette en danger ni nos équipes ni l’environnement.

L’esprit d’équipe est primordial pour atteindre cet objectif commun : il est important de créer une synergie entre les différents talents en donnant aux individus la possibilité de s’exprimer et d’être à l’écoute des autres, dans un respect mutuel et dans un contexte basé sur la confiance et la bienveillance.

Enfin, il est nécessaire d’être mobile, d’aller sur le terrain et au contact des différents partenaires.

 

Peux-tu revenir sur les grandes étapes de ta formation, de ton parcours ?

J’ai toujours été attiré par la mer, c’est pour cela qu’après un parcours en classe préparatoire aux grandes écoles, j’ai choisi de me spécialiser en génie maritime à l’école d’ingénieur. J’ai commencé ma carrière professionnelle en tant qu’architecte naval au sein d’un grand groupe français, avant de rejoindre une entreprise spécialisée en ingénierie et construction pour l’industrie de l’énergie, en tant qu’ingénieur Installation et Opérations en mer, principalement sur des projets en Afrique de l’Ouest.  Depuis 2021, je mets mon expérience au profit de la construction du Parc Eolien en Mer du Calvados.

 

Qu’est-ce qui te donne satisfaction dans le poste que tu occupes ?

Ce qui me donne le plus de satisfaction dans mon métier, c’est de voir la réalisation des jalons aux étapes importantes, par exemple l’installation d’une plateforme, le raccordement d’un câble ou la mise en service d’un équipement. Pour toutes les équipes, ces étapes intermédiaires constituent un moyen de mesurer l’avancement du projet et de voir de façon tangible le fruit du travail fourni en amont, pour in fine livrer un parc qui produira de l’énergie renouvelable pendant des décennies.

 

Et sinon, quelles sont tes passions en dehors du travail ?

J’aime beaucoup m’occuper des plantes, voir pousser mes tulipes, narcisses et jacinthes l’hiver ; et admirer les couleurs explosives de mes dahlias l’été. Le dahlia m’intéresse particulièrement : les simples tubercules plantés en mai donnent naissance deux mois plus tard à une avalanche de fleurs dont les formes, tailles et couleurs sont multiples et variées. Jardiner est pour moi un moyen de me détendre et de trouver l’harmonie dans la nature.